mercredi 2 mars 2011

Montée de la droite en éducation…

Est-ce possible?

Sur plusieurs fronts, on entend parler de la montée de la droite dans la société. On suppose, dans ce contexte, que l’on réfère à la sphère politique ou économique. Mais, est-ce envisageable de concevoir une montée de la droite dans le monde de l’éducation?

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1 commentaire:

  1. Quand le président d’une centrale et la présidente d’une fédération de syndicats d’enseignants unissent leurs voix pour affirmer qu’on est en train, par l’introduction des cibles chiffrées, d’ériger la tricherie et le tripotage de notes en système, je pense qu’ils y vont un peu fort et qu’ils contribuent à dévaloriser aux yeux de la population ce que sont enseigner et apprendre. Qu’il y ait eu au Québec des interventions malhabiles de la part de certaines directions d’écoles, elles auront été dénoncées et c’est bien ainsi. Mais de là à qualifier la gestion par résultat telle qu’elle se vit ici de « gangrène », c’est pousser loin. Et c’est mauditement insultant pour ceux et celles parmi les enseignants qui croient à la pertinence de se donner des cibles.

    On dévalorise l'acte d'apprendre lui-même, et du coup celui d’enseigner quand on crie sur les toits que les écoles trichent, donnent de la formation à rabais, que nos profs ne savent pas écrire et manquent cruellement de culture générale, que nos diplômes ne valent rien, que le système est dirigé du ministère aux écoles par des morons patentés et des syndicaleux corporatistes et que la recherche en pédagogie est le fruit des hallucinations de schizophrènes mystiques et que toutes les tentatives pour changer les choses ont été des échecs ou des entreprises strictement destinées à remplir les poches de peddlers pédagogiques, de faiseux de formations ou de vendeurs de technologie.

    Cet espèce de discours nauséabond autour de l'école et de ceux qui la font ne présage rien de bon. Cela ne fait qu'annoncer, j'en suis fortement convaincu, l'ère des redresseurs de torts et la mainmise sur l'école des tenants d'une idéologie de droite. Tant que ce n'était que le fait de quelques clowns qui distrayaient un certain public dans les radios poubelles et les petits journaux, on en riait. Quand c'est récupéré par des gens qui ont la possibilité d'être élus et de peser dans la balance, on rit moins. On l’a échappé belle avec l’ADQ. Là, avec les propositions de François Legault, c’est tout d’un coup moins drôle.

    Oui, la montée de la droite en éducation est envisageable.

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