Un numéro de la revue Philosophoire
C’est sans doute un lieu commun que de faire par excellence de l’éducation une affaire de philosophie. Au prix d’indiscrètes ingérences dans les affaires des familles ou des États, les philosophes sont en effet rarement silencieux sur la question. Inutile toutefois de convoquer ici tous les grands noms qui de Platon à Kant, en passant par Rousseau, ont choisi de penser l’homme à partir ou en vue du problème de l’éducation. On sait bien, en effet, et avant toute autre chose, que c’est justement pour s’être un peu trop penché sur l’éducation de la jeunesse athénienne qu’il advint à Socrate sa célèbre mésaventure. Si l’intérêt de la philosophie pour l’éducation ne relève peut-être alors ni d’un hasard ni d’une manie, c’est qu’il tiendrait en quelque manière au sens de l’interrogation philosophique elle-même. D’une part en ce qu’elle tend à suspendre l’évidence des savoirs et des compétences en leur imposant de comparaître au tribunal du jugement humain, d’autre part en ce qu’elle dévoile alors le fond politique et conflictuel des conceptions morales.
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