vendredi 22 janvier 2010

Marginalisation en éducation

Une perspective internationale

Un nouveau rapport de l’UNESCO, « Atteindre les marginalisés », nous apprend beaucoup sur la marginalisation éducative et son processus. "Etre né dans une famille pauvre augmente de manière significative le risque de ne pas avoir accès à l'éducation. Aux Philippines, on observe une différence de quatre années d'enseignement entre les foyers les plus riches et ceux les plus pauvres. Cette différence atteint sept ans en Inde. Le sexe, la richesse et le lieu de vie ont une influence sur l'accès à l'éducation. Au Nigeria, les jeunes âgés de 17 à 22 ans suivent en moyenne sept ans d’enseignement. Pour les femmes pauvres et issues de milieux ruraux du peuple haoussa, ce chiffre tombe à moins de 6 mois. Les disparités à l’intérieur des pays sont souvent plus importantes que les disparités entre les pays. Au Mexique, un quart des jeunes adultes de l’Etat du Chiapas au sud du pays a fréquenté l'école pendant moins de quatre ans, un chiffre qui s’élève à seulement 3 % pour la capitale. Certains groupes sont fortement défavorisés. Au Kenya, 51 % des bergers nomades somaliens âgés de 17 à 22 ans ont fréquenté l'école pendant moins de deux ans et ce chiffre atteint 92 % pour les femmes. La langue et l’ethnicité renforcent souvent la marginalisation. La Turquie a fait de rapides progrès en matière d’éducation mais les femmes kurdophones issues de milieux pauvres suivent un enseignement scolaire pendant trois ans en moyenne, ce qui les place au même niveau que la moyenne nationale du Tchad". Aussi le rapport invite à rendre la scolarisation plus abordable, et améliorer la qualité de l'enseignement dans les zones marginalisées.

Pour accéder au rapport, cliquer ici. 

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